L'anxiété de performance. Quand le désir de réussir devient un fardeau
L’anxiété de performance : quand le désir de réussir devient un fardeauUne réalité plus fréquente qu’on ne le pense
Dans nos milieux de travail modernes, où l’efficacité et l’excellence sont souvent valorisées, l’anxiété de performance s’installe insidieusement. Elle touche autant les leaders, les employés que les étudiants en formation professionnelle. Derrière le désir de donner le meilleur de soi se cache parfois une peur paralysante : peur de décevoir, de ne pas être « assez », ou encore d’échouer.
Comment se manifeste-t-elle ?
L’anxiété de performance ne se limite pas au stress passager avant une présentation ou un examen. Elle se traduit souvent par :
Des symptômes physiques : palpitations, insomnie, maux de tête, fatigue.
Des blocages cognitifs : difficulté à se concentrer, perte de mémoire à court terme.
Des impacts émotionnels : irritabilité, baisse de confiance en soi, sentiment d’imposture.
Au quotidien, cela peut mener à l’épuisement, à la procrastination ou même à l’auto-sabotage.
Les racines du problème
Plusieurs facteurs alimentent cette anxiété :
La pression de performance externe (attentes de l’organisation, compétitivité du marché).
La pression interne (perfectionnisme, exigences personnelles trop élevées).
Le manque de reconnaissance ou de feedback constructif.
Transformer l’anxiété en levier de croissance
Bonne nouvelle : l’anxiété de performance peut devenir un moteur, à condition d’être apprivoisée. Quelques pistes efficaces :
Revoir ses standards : distinguer l’excellence du perfectionnisme.
Se préparer autrement : adopter des routines de préparation (respiration, visualisation, planification progressive).
Demander du feedback : transformer les critiques en apprentissages.
Développer son intelligence émotionnelle : identifier et réguler ses émotions pour rester centré.
Le rôle des organisations et des leaders
Les entreprises ont aussi un rôle majeur à jouer. En cultivant une culture qui valorise l’apprentissage, la collaboration et la reconnaissance, elles réduisent la peur de l’échec et renforcent la résilience collective. Les leaders, quant à eux, gagnent à montrer leur propre vulnérabilité et à normaliser le fait que l’erreur fait partie du parcours.
En conclusion, l’anxiété de performance n’est pas une faiblesse, mais un signal. Elle rappelle que nous tenons à bien faire. Plutôt que de la subir, il est possible de l’utiliser comme tremplin pour mieux se connaître, évoluer et développer un rapport plus sain à la réussite.